Le terroir

Le terroir

Une alliance entre les hommes et la terre

Cette notion de terroir se retrouve dans beaucoup de cultures, mais ce mot français ne se traduit pas. Comment le définir ?
Le terroir inclut des caractéristiques spécifiques du sol, du climat, et de la biodiversité. En résumé, un terroir est la combinaison du savoir-faire des hommes, des techniques de production, et du paysage. Le terroir est culturel, et les paysages champenois, dessinés par les hommes, le sont aussi.

Les terroirs

Vallée de la marne Montagne de Reims

Trois villages
et 36 parcelles

La cave de la Maison est à Ecueil, mais son vignoble se répartit sur trois crus et 36 parcelles de tailles très variables. La plus petite, Les Eaux Belles à Ecueil, 6 ares 40, la plus grande, Les vignes de l’Hôtel Dieu à Mont Saint-Père 1Ha 30

Au total ce sont 8 hectares 60 qui sont travaillés pour élaborer les champagnes M BRUGNON. Pour repère, l’aire d’appellation Champagne elle, s’étend sur plus de 34000 hectares et 319 crus.

Brève histoire de l’extension du vignoble

Le vignoble s’est longtemps limité au village d’Ecueil et c’est le mariage de Marc BRUGNON avec Michèle CHAUVET en 1957 qui a permis une première extension sur le village de Rilly La Montagne avec aujourd’hui deux parcelles de Chardonnay, Les Barbettes qui sont de vieilles vignes plantées en 1981 et les Maladries, jeune parcelle encore fougueuse plantée en 2006.

Dans les années soixante-dix Marc et Michèle ont l’occasion d’acheter des parcelles à Mont Saint Père. Ce cru de l’Aisne, au bord de la Marne était le lieu de vie d’une des sœurs de Marc marié à Jean COMYN. Visionnaire, Marc propose à Jean de s’associer pour faire l’achat de parcelles dans cette région, pas encore replantée suite à la crise du Phylloxera.

Trois cépages et trois types de sol

Ecueil est un terroir sableux principalement encépagé en Pinot Noir. Ce cru historique vient alimenter notre BRUT Réserve, le Rosé et nos assemblages millésimés dans des proportions propres à chaque cuvée.

Rilly La Montagne est sur la craie, « Sa majesté la craie » de Champagne et fournissant 100% de Chardonnay. Ce cru est la source exclusive de nos cuvées Blanc de Blancs ou millésimés.

Mont-Saint-Père repose sur un sol majoritairement argilocalcaire, avec une roche dure et tuffeau en sous-sol, et argileux au dessus. Ce cru entre dans la composition de 40% de notre BRUT Réserve et dans la cuvée Rosé.

Le terroir

Qu’est-ce qu’une viticulture durable ?

« La viticulture durable, qui incite à des pratiques raisonnées, a pour finalité d’assurer la pérennité du vignoble et un revenu au viticulteur par une production régulière et de qualité, tout en préservant l’environnement et l’homme. « 
Lancé en 2000, et suivi dès lors par Alain, le référentiel de la Viticulture Durable en Champagne est structuré autour de 4 enjeux majeurs :

La réduction des intrants et la maîtrise des risques pour la santé et l’environnement.
La préservation et la mise en valeur des terroirs, de la biodiversité et des paysages.
La gestion responsable de l’eau, des effluents, des sous-produits et des déchets.
Les défis énergétique et climatique : amélioration du bilan carbone de la filière.

Depuis 2018, la maison M. BRUGNON est officiellement certifiée selon le cahier des charges de ce référentiel mais ces pratiques sont appliquées depuis plus de vingt ans dans nos parcelles.

Les saisons

Le savoir-faire et la tradition au fil des saisons

L’hiver

Pour les vins, c’est le temps des assemblages. Les différentes cuves sont goutées, analysés et assemblées selon des recettes familiales, pour certaines inchangées, pour d’autres, adaptées ou revisitées. Puis on tire (mise en bouteilles), puis on met en tas (vieillissement) pour 3 à 5 ans !

Dans les vignes, tout commence par la taille. C’est un geste fondateur et crucial qui va déterminer la qualité de la récolte. Un travail minutieux, un geste intelligent et essentiel car de lui va dépendre une pousse équilibrée. Une fois taillée la vigne va être attachée aux fils : c’est le liage.

Le printemps

On termine la taille fin mars, la sève se remet en circulation et les bourgeons enflent et débourrent. Les jeunes pousses se tendent vers le ciel avec la vigueur du renouveau. Le vignoble se recouvre d’un vert vif et cru, et c’est le début d’une course entre la plante et l’homme. La vigne est une liane dont il faudra contrôler et conduire la croissance rapide jusqu’aux vendanges : ce sont les travaux en vert. L’ébourgeonnage consiste à éliminer tous les bourgeons « gourmands », c’est-à-dire non fructifères, qui poussent sur les charpentes et risquent de détourner la sève des bourgeons principaux. Encore une fois, il s’agit d’une opération manuelle en plusieurs passages et qui fait appel à l’expertise du vigneron. Le relevage consiste à relever les brins et à les maintenir verticaux grâce aux fils releveurs. Cela permet d’éviter que la vigne ne pousse de façon désordonnée et surtout de faciliter le passage des hommes et des machines.

A la fin du printemps, la vigne fleurit.

Le premier dégorgement de l’année permet de préparer les cuvées qui vont être commandées pour vos fêtes printanières.

L’été

Les travaux en vert se poursuivent avec le début de l’été et le palissage. Il consiste à séparer les rameaux entre eux et à les maintenir dans leur ordonnancement grâce à des fils et des agrafes. Ce procédé permet d’éviter que les feuilles ne soient tassées les unes sur les autres. L’objectif est qu’elles captent au maximum le soleil car c’est là, dans les feuilles, que le sucre des fruits est synthétisé.

Le rognage est une taille d’été qui débute fin juin début juillet et dure jusqu’aux vendanges. On supprime la végétation excédentaire et on recherche le bon équilibre, encore une fois, entre surface foliaire et quantité de raisin. La majorité du rognage se fait au tracteur, puis peaufiné manuellement à la cisaille.

La détermination de la date des vendanges par cépage et par village se fait grâce à un maillage de bénévoles qui prélèvent des grappes dans des parcelles témoins dans toute l’appellation, et fournissent ainsi des données chiffrées sur l’évolution du taux de sucre, d’acidité et du poids des grappes. C’est le réseau « MATU » (comme maturité)

Les vendanges

Avec l’évolution du climat, la date du début des vendanges est passée imperceptiblement de l’automne à l’été. La précocité devient la norme. Mais ce qui ne change pas c’est l’excitation qui règne à cette période. C’est la récompense d’une année de travail.

Comme partout dans la région, la cueillette est manuelle afin d’apporter des grappes entières au pressoir, une obligation règlementaire. On évite ainsi la macération des peaux et la coloration des jus. Une équipe de douze saisonniers est embauchée chaque année, nourrie et logée à la maison. La qualité du travail de ces équipes est primordiale, et un accueil chaleureux est pour nous une base non négociable.

Les raisins sont conduits de la parcelle cueillie au pressoir le plus proche : à la coopérative d’Ecueil, ou au pressoir familial de Rilly et de Mont-Saint-Père.

L’automne

C’est sans doute la plus belle des saisons pour la vigne qui se transforme en mer rouge et dorée. C’est le moment de la vinification, les jus ont fait leur première fermentation en cuves inox et ont donné les vins tranquilles qui sont la base des futures cuvées.

Cette saison est également le temps des travaux de sol : tondeuse, charrue ou interceps, on prépare la taille en coupant le haut des bois, ce qui facilitera la tâche. On arrache les pieds malades ou morts et l’on prévoit une éventuelle entre-plantation.

Le vignoble est inspecté, les symptômes des maladies répertoriés et communiqués au système de surveillance collectif.

Au cellier c’est l’effervescence : on prépare Noël !